Je vous dois d’abord une confidence. Lorsque les organisateurs de la rencontre, qui nous réunit ce soir, m’ont demandé ma participation, j’avoue que j’ai quelque peu hésité.
Communication de Monsieur Georges Labica, Professeur émérite des Universités (Paris-X Nanterre)
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs
Chers amis,
Je vous dois d’abord une confidence. Lorsque les organisateurs de la rencontre, qui nous réunit ce soir, m’ont demandé ma participation, j’avoue que j’ai quelque peu hésité. Je me disais que sur une question aussi océanique que celle du terrorisme, nous,-pas moi seul, mais tous, allions nous trouver comme des nageurs risquant le naufrage.
C’est la raison pour laquelle, j’ai choisi de me limiter à un aspect concernant le discours du terrorisme dans son actualité. Evidemment, dans le peu de temps imparti, je ne pourrai pas apporter toutes les nuances et surtout tous les éléments de vérification possibles de mon propos. Vous voudrez donc bien m’excuser de m’en tenir à quelques grandes lignes.
Je partirai d’une remarque. La violence, dont le terrorisme est souvent donné comme la forme extrême, ne peut être considérée comme un concept. Elle ne peut être enserrée dans une définition monovalente. Ses formes sont à ce point différentes qu’il est difficile et peut-être arbitraire de leur attribuer un commun dénominateur. Qu’il me suffise de rappeler que toute forme de violence n’est pas nécessairement sanglante. On sait que la pire des violences n’est pas toujours physique et visible. Ainsi de la violence inhérente aux rapports sociaux, et qui n’est pas par nature le fait de régimes totalitaires ou dictatoriaux, qui caractérise, au contraire, toute société fondée sur l’exploitation du travail, le contrat salarial en représentant la forme la plus élémentaire, tandis que les maladies, la famine, la misère et la mort expriment les conséquences hélas banalisées des conditions d’existence les plus inégalitaires. C’est pourquoi l’essence même de la violence résiste à la saisie compréhensive. Le terme de terrorisme, quoi qu’il paraisse, connaît des difficultés semblables.
Cette situation sémantique se révèle paradoxale avec le discours, qui prend, de nos jours, une extension inusitée, assurant que la violence terroriste emporterait une acception indiscutée, qu’elle ne saurait faire l’objet d’examen, mais bien d’une réprobation sans appel. Cette attitude, au lendemain du 11 septembre 2001, n’a pratiquement pas connu d’exception, les critiques, déclarés les plus “anti-américains” eux-mêmes, prenant soin de faire précéder toute analyse de l’événement de la précaution consacrée d’une “ferme condamnation de toute forme de terrorisme”.
Compte-tenu des considérables enjeux politiques qu’il implique dans notre actualité, c’est ce paradoxe qu’il convient d’interroger. Le terrorisme c’est le crime aveugle visant des civils innocents : telle est la définition donnée comme allant de soi. Et pourtant chaque terme mérite d’être soumis à examen.
Il ne s’agit ici ni de restituer une histoire, ni de présenter une typologie, mais seulement d’évoquer quelques références qui peuvent, par différenciation, éclairer notre paradoxe. Le terrorisme, le mot, pas la chose, est une invention française.
Il date très exactement de 1794, ainsi que celui de “terroriste”, utilisé par Babeuf, la même année. Il désigne la période dite de la Terreur, pendant la révolution française, qui offre ce trait particulier de relever d’une démarche politique, arrêtée par les représentants de la nation (la Convention) et mise en uvre par le gouvernement (le Comité de Salut Public). La Terreur, selon Robespierre, qui n’en était ni le partisan, ni l’acteur le plus déterminé, vient au secours de la vertu pour sauver la révolution. On sait qu’elle sera liquidée, en Thermidor, par la contre-terreur.
La “terreur rouge”, au temps de la révolution bolchevique, quant à elle, ne s’entend qu’en relation avec la “terreur blanche”. Le contexte est celui d’une guerre civile opposant les révolutionnaires au pouvoir aux contre-révolutionnaires qui ambitionnent de les en chasser.
Plus près de nous, les mouvements, d’importance diverse, qualifiés de “terroristes”, désignent des groupes minoritaires, se définissant eux-mêmes comme d’avant-garde, engageant des formes de lutte armée contre les pouvoirs en place. Relevons que, dans la pratique, c’est le succès ou l’échec qui sont les juges de leurs actions. On rappellera les luttes anti-coloniales, telles que celles conduite par le Viet-Cong, dans l’ancienne Indochine, par le F.L.N., en Algérie, l’A.N.C., en Afrique du Sud et, sous nos yeux, par les fedayin palestiniens; dans les métropoles, durant la période des années 60 à 80 notamment, les luttes contre la bourgeoisie, -Rote Arme Fraktion en Allemagne, Brigades Rouges en Italie, Cellules Communistes Combattantes en Belgique, Action Directe en France, 17 Novembre en Grèce, Grapo en Espagne, ou Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises, dont nombre de militants sont actuellement toujours en détention. Le mot de “terrorisme” peut-il valablement englober toutes ces expressions?
Or, aujourd’hui, et c’est là que je veux en venir, le terrorisme nomme une forme de violence d’ambition planétaire, faisant l’objet d’un discours spécifique. On ne s’embarrasse plus à relever, avec certains historiens, que “la frontière est souvent indistincte entre le terrorisme et la résistance armée à un oppresseur ou supposé tel” (Dominique Venner, Histoire du terrorisme, Pygmalion, Paris, 2002). Comme si ce n’était pas précisément sur cette frontière qu’il convenait d’avoir les yeux fixés, afin de se demander qui fait quoi? Qui sont les “terroristes”? Quelles sont leurs “victimes”? Au nom de quelle idéologie agissent-ils? Quelles sont leurs motivations?
Quelle fin poursuivent-ils? Etc.
Depuis le 11.09.01, le discours dominant qui s’est mis en place entend engager, à la faveur d’une mobilisation internationale, un combat ne prétendant à rien de moins que d’éradiquer le “terrorisme”.
Quels sont les points d’appui de ce discours qui littéralement dit le terrorisme et dénonce ses acteurs? Il s’affirme universel. Il identifie le terrorisme à Al-Qaida, i.e. à l’islamisme radical (mieux nommé: “:islam politique”), qui serait le Mal. Il est manichéen, car, par extension, quoi qu’il s’en défende, il s’agit de “diaboliser” (noter l’usage d’une terminologie religieuse) une civilisation et de jeter la suspicion sur l’ensemble des individus qui la composent. En regard, il s’affirme au seul service du Bien, le rempart des valeurs humanistes et de la démocratie. Dès lors, l’idée qui s’impose est celle de la croisade : “qui n’est pas avec moi est contre moi”.
Notre paradoxe est parfaitement explicité par Edward Saïd, quand il déclare : “L’idéologie du terrorisme a donc désormais acquis une vie autonome, légitimée et re-légitimée sans aucune preuve, sans aucune argumentation logique ou rationnelle…Le terrorisme et la lutte obsessive menée contre lui sont devenus une sorte de cycle entièrement bouclé de meurtre auto-justifié et de mort lente d’ennemis qui n’ont ni choix ni voix au chapitre en la matière” (in Al Ahram Weekly du jeudi 8 août 2002).
On connaît le locuteur de ce discours : les Etats-Unis d’Amérique, qui en ont parfaitement orchestré le retentissement . Il est en effet significatif que le capital de sympathie suscité par les attentats du 11.09.02 n’ait joué aucun rôle s’agissant d’un pays comme l’Algérie, en proie, depuis plus de dix ans, à une vague d’attentats particulièrement meurtrière. Tant il est vrai que ce qui touche à l’hyperpuissance est ipso facto hypervalorisé au point de lui attribuer, en matière émotionnelle, comme en matière économique ou militaire, une sorte de monopole. De l’aveu général, le capital en question s’est bien dévalué, depuis lors, les intérêts qu’il dissimulait étant apparus complètement étrangers à leur couverture morale. L’arrogance omnipotente a converti la sollicitude en hostilité. De quoi s’agissait-il en vérité? Permettez-moi de pointer quelques préoccupations de fond, sans entrer dans des détails désormais transparents. Il fallait, en premier lieu, conforter la volonté d’hégémonie mondiale sur des alliés de puissance moindre, tels les pays “occidentaux”, européens singulièrement, ou sur des nations encore incapables de se poser en rivales, telles la Russie et la Chine ou étroitement dépendantes sinon vassalisées, -les pays du monde arabo-musulman. Il fallait, d’autre part, empêcher toute forme d’auto-développement national, ainsi qu’on l’a vu dans le cas de la guerre du Golfe et de l’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie. Nul n’a le droit de se différencier, si peu que ce soit, du modèle néo-libéral imposé par les maîtres du monde. Il fallait encore s’assurer la main mise sur les ressources énergétiques de la planète, notamment le pétrole et ses voies d’écoulement, où qu’elles se trouvent et à n’importe quel prix pour leurs détenteurs, l’Irak encore, l’Afghanistan; les anciennes républiques musulmanes soviétiques, le Venezuela, la Colombie, le Soudan, etc. Il fallait enfin faire face, sur le plan de la politique intérieure, aux difficultés économiques et sociales, engendrées par les scandales électoraux, les banqueroutes frauduleuses, l’endettement, le poids des discriminations de toutes sortes.
Le discours qui dit le terrorisme aboutit donc à terroriser, afin de provoquer la soumission aux diktats et aux intérêts de la seule hyperpuissance. Il opère, ce faisant, une extraordinaire manipulation sémantique, qui dissimule l’existence d’un terrorisme d’Etat, sous la qualification de “terrorisme” stigmatisant les formes de résistance qui cherchent à le contester. C’est la différence déjà suggérée par Jean Genêt entre violence,-libératrice, dont l’exemple était pour lui, il y a déjà trente ans, celle du peuple palestinien et brutalité,-.répressive, qui était le fait du pouvoir de l’occupant israélien. A peine est-il nécessaire de préciser, en incise, que le “terrorisme d’Etat”, quant à lui jamais défendable, appartient à la pratique de tout Etat, quelle que soit sa nature, le prétendu monopole de la violence légitime autorisant toutes les exactions. S’il est vrai, comme l’a déclaré, dans un beau sursaut autocritique, le président G. W. Bush, à la conférence du 27 novembre dernier sur l’Afghanistan, à Bonn, que “tous ceux qui fabriquent des armes de destruction de masse aux fins de terroriser le monde sont des terroristes”, il devient limpide que l’impérialisme étatsunien est bel et bien la source et le centre de la terreur mondialisée. Le discours qu’il cherche à inspirer n’est autre que le discours de la servitude.
Quelles en sont les conséquences?
On peut en distinguer de deux sortes . Au plan le plus visible, elles sont politiques. Elles s’attachent à créer internationalement un climat de peur, de suspicion et de belligérance, sollicitant les médias pour en alimenter la psychose, alors qu’il ne fait aucun doute que la guerre est une réponse totalement inadéquate au danger qu’elle prétend combattre; et que les moyens qu’elle met en uvre ne réussiront qu’à accroître l’aversion et la haine vengeresse de la part des pays considérés comme coupables,- les fameux rogue states. Sur le plan national des pays “alliés” ou dominés, la militarisation ne concerne pas seulement les armements, mais s’étend aussi aux dispositifs économiques. Partout, à l’instar des E.U., sont augmentés les crédits de la défense (cf. la France). Selon un rapport de l’ONU, le montant des dépenses militaires pour la lutte “anti-terroriste” s’est élevé, en 2001, à 839 milliards de $, soit 137 $ par habitant et 6% du PNB de TOUS les pays. Inutile de calculer l’aide, ou plutôt le salut, qu’une telle somme représenterait pour le continent africain, littéralement privé du droit à l’existence. Le pronostic de M. G. W. Bush était clair: “l’année 2002 sera une année de guerre” (21.XII.01). Il est en train de le reconduire pour 2003. Le renforcement des mesures répressives ne se limite pas au domaine de la police, il entraîne délibérément des mesures antisociales, au point que l’on a pu parler, en France, de “guerre contre les pauvres” (Abbé Pierre). L’établissement d’un “ordre moral”, par le canal de lois dites “anti-terroristes”, dont les juristes réclament l’abolition (cf. pétition, en France) menace jusqu’à la libre expression des opinions. La récente interdiction de Batasuna, en Espagne, l’extradition de Persichetti, les inculpations et la détention d’un José Bové, en France, rejoignent la soustraction exigée par les E.U. de toute poursuite contre leurs ressortissants militaires ou civils, en s’opposant au projet de Cour pénale internationale. Le déni du droit, qu’il s’agisse du droit international ou des droits de l’homme, traduit le mépris hégémonique. Il éclate, à l’occasion des guerres décidées sans consultation des Parlements. Carte blanche est donnée à l’OTAN. L’ONU, selon sa charte, créée pour défendre la paix dans le monde, admet l’incroyable concept de “guerre préventive”, qui justifie n’importe quelle attaque. On se souviendra que les E.U. avaient été carrément expulsés de la Commission internationale des Droits de l’homme; également qu’ils ont quitté la Conférence de Durban, où s’opérait le procès de l’esclavage et la déportation des Africains dans le “Nouveau monde”. On ne s’étonnera pas que le racisme trouve un terreau fertile sur cette pourriture. Il réveille, dans les puissances anciennement colonisatrices, et provoque, dans de nouvelles générations citadines “occidentales”, le rejet de l’Autre, qui, en dépit des campagnes de chantage à l’antisémitisme, directement orchestrées par le gouvernement d’Israël et ses organisations féales implantées partout, n’est pas le juif, mais bien l’Arabe et le musulman, surdéterminés en tant que pauvres et discriminés au faciès. C’est le juge espagnol Garzon, qui disait, à la veille des raids sur l’Afghanistan : “on va écraser la pauvreté, bombarder la misère”.
Le second groupe de conséquences est de nature idéologique. La liste en est longue. Je me borne aux falsifications destinées à faire admettre le bien-fondé de la croisade et de sa visée totalitaire. Restons-en au discours. La définition des formes de résistance (violence), qualifiées de “terrorisme”, ne viserait que des victimes civiles et innocentes. Or, ces deux termes relèvent de la manipulation de l’opinion. Quelle est la guerre qui n’a pas fait plus de victimes civiles et innocentes que de victimes militaires? Et encore les soldats ne sont-ils pas, pour la plupart, des civils arrachés à leur condition? Comment ne pas évoquer, et dans quelle colère, les Hiroshima ou les Dresde, du second conflit mondial, les enfants d’Irak, aujourd’hui victimes du blocus, -entre des milliers d’autres. Que je sache, ce n’étaient ni des militaires, ni des terroristes qui se trouvaient sous les bombes ou dans les hôpitaux. Quand on regarde, en outre, les derniers sondages rapportant le soutien des peuples étatsunien et israélien à leurs gouvernements réciproques, comment ne pas s’interroger sur l’innocence des civils? Les citoyens des Etats-Unis, qui n’ont jamais connu que la guerre chez les autres, n’ont-ils pas découverts, le 11 septembre 2001, ce qu’ils ignoraient quiètement, savoir qu’ils étaient en guerre depuis leur fondation, et contre le monde entier? Que dire, par ailleurs, des phénomènes de régression religieuse, suscités par la psychose du “choc des civilisations”, et qui n’épargnent aucun pays, parmi les plus laïcisés en terre d’Islam? Les dispositifs d’asservissement économique, du FMI ou de la Banque mondiale, par contre, fonctionnent à plein rendement…
Qui croira que le droit de se défendre invoqué par les E.U contre le “terrorisme international ou les “représailles” israéliennes sont autre chose qu’une inversion des rôles (Kenitra, rasée en Syrie, Kana, au sud du Liban, entre autres exemples), le bourreau se faisant passer pour la victime. On ne craint néanmoins pas, avec le Président Vaclav Havel, de qualifier d’”exclusivement humanitaires” les “frappes” sur la Yougoslavie. Le cas des prisonniers de Guantanamo, qualifiés de “détenus du champ de bataille”(?) devrait pourtant, à lui seul, être éclairant du mépris du droit, de “l’horizon assombri des droits de l’homme”, ainsi que l’affirme Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Quant à l’identification de l’adversaire : Al-Qaida représente l’invention d’un ennemi. Après le communiste, l’islamiste, car le cow-boy a toujours besoin d’un Indien,-mort de préférence. Affaire, remarquons-le, qui ne concerne que les seuls E.U, selon le processus du blowback, du “choc en retour” (terme inventé par la C.I.A. en 1950, après l’assassinat de Mossadegh!!). Ben Laden, s’il existe, n’est-il pas un clone CIAesque et, comme le dit Arundhati Roy, “un secret de famille de l’Amérique” (Le Monde, 14-15 X 2001)? Les “Afghans” algériens n’ont-ils pas été formés, sous sa houlette, grâce aux dollars largement déboursés pour provoquer l’U.R.S.S. à l’intervention? Comme Noriega, les talibans sont le boomerang qui revient en pleine face de celui qui l’a lancé. Un ouvrage récent, Onze septembre, Pourquoi ils ont laissé faire les pirates de l’air (Peter Franssen, EPO, Bruxelles) va même jusqu’à soutenir, non sans vraisemblance, sur la base de documents de plus en plus convergents, que les services spécialisés des E.U. savaient ce qui allait se produire. N’allons surtout pas craindre d’évoquer l’islam politique (”l’islamisme”). Afin de rappeler qu’il est, pour l’essentiel, le produit des politiques impérialistes pratiquées depuis Bandoeng. Qui ne se souvient, en vrac malheureusement, des assassinats de dirigeants anti-colonialistes et anti-impérialistes tels que Ben Barka, Curiel, le Che, ou indépendantistes, à l’exemple de Lumumba, ou de Mossadegh, de la liquidation des mouvements oppositionnels, nationaux et progressistes, de l’appui armé, financier, économique et diplomatique, aux contre-révolutions et aux forces les plus réactionnaires dans tout le monde arabo-musulman.: Ne sont-ce pas les civils musulmans, et les femmes plus que quiconque, dont le courage ne sera jamais assez loué, qui ont payé et payent encore le prix le plus fort aux “terroristes” islamistes soutenus par l’Occident !
Pour conclure, et face à ce véritable centre qu’est le terrorisme du super-Etat, dont Al Qaida n’est que le reflet en miroir, il convient d’opposer, avec la plus grande force, les formes de résistance qui, en dépit de leurs faiblesses, le défient et déjà le défont. Soyons certains que lorsque Al Qods sera la capitale de l’Etat de Palestine, s’élèvera, en son centre, un monument célébrant les martyrs de son indépendance, au premier rang desquels figureront les kamikazes. Et ce sera simple justice.
Ceci m’amène à dire enfin deux mots de la double nécessité qui doit nous conduire aujourd’hui, si nous voulons lutter, et lutter efficacement, contre le terrorisme, et pas seulement en dénonçant son discours ou ses symptômes. La première vise l’impérialisme de la mondialisation, sous tutelle étatsunienne, qui entend échapper à tout contrôle. Elle est indissociable de la lutte en faveur des droits des peuples et de la démocratie, partout dans le monde.