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Le devoir de haine

19.09.99

Après l’Irak, après la Yougoslavie, -des après qui sont en cours et dont le second ne saurait faire oublier le premier,…

… les Etats-Unis d’Amérique sont à considérer comme l’ennemi principal des peuples de la planète et l’obstacle majeur à leur libre détermination.

Il n’est plus temps de se livrer aux subtiles opérations comptables, nuançant le négatif de l’hégémonisme par le positif de la sécurité, le cynisme des « frappes » par le moral de l’ « humanitaire », ou le présent des agressions par le passé du débarquement. Les choses sont désormais claires aux yeux de chacun.

Le discours du droit lui-même qui avait pour fonction de dissimuler, en les légitimant, les pratiques les plus arbitraires, autrement dit qui formait le noyau de l’idéologie dominante, est évincé, comme on arrache un manteau ou un masque, dont on n’a plus besoin. Le droit international, qui apportait au bon vieux droit du plus fort la caution d’un accord des nations, si trafiqué et mal ficelé qu’il ait été, était encore trop contraignant.

On s’en dispensera. N’en déplaise aux moralistes, de bonne ou de mauvaise foi, il n’est ni enfreint, ni bafoué, il est tout simplement déposé. Le prince décide de se passer des services de son ministre. Le banquier reprend ses délégations de signature. La main (de fer) rejette son gant (de velours).

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