Or, ils se comportent comme des personnes. Cest pourquoi lon dit : « la Mondialisation impose que
», « le Marché exige que
», ou « les Bourses se concertent afin de
». Ces non personnes se soumettent les personnes, car elles sont beaucoup plus puissantes quelles. Elles forment une nouvelle Sainte Trinité en quelque sorte, dont les personnes doivent subir les humeurs et les caprices. On évoque « les heurts de la Mondialisation », « la mauvaise santé du Marché » (ex. : son « ébriété financière »), ainsi que « les turbulences de la Bourse ». Et ces trois-là nentrent jamais en conflit. Au contraire, leurs horloges sont réglées les unes sur les autres, la Bourse jouant le rôle de lhorloge parlante ou de la marionnettiste qui tire les ficelles
des personnes évidemment Lesquelles se voient condamnées à une philosophie de la résignation inspirée, au choix, de lAnankè, de la Providence ou du Mektoub, aux desseins tout aussi impénétrables.
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